Au fond du cachot vocifèrent: regrets de plomb
Et de ce tombeau prolifèrent: meutes d'aversions
De cette cellule désespèrent: flots d'attrition
Et derrière ces murs s'enchevêtrent: deuils d'émotions
Saigne, mon monde saigne
Ses tréfonds vidés de leur éther
Mon monde saigne
Crève, mon havre crève
Ses trésors pillés par leurs chimères
Mon havre crève
Reste, une nuit sans fin
Reste, les ruines, le déclin et mon âme criante:
"Même pas en rêve, que de fuir ce destin damné
Aucune trêve, plutôt trépasser que céder"
Saigne, mon monde saigne
Nul espoir ne pansera ses plaies
Saigne, mon monde saigne
Exsangue s'écroulant tourmenté
Crève, mon havre crève
Perfide plèbe l'entraine dans ses limbes
Crève, mon havre crève
Dépouille errante dans Helheim
De mal en peine,
Châtié par les faibles du haut de leur petitesse
Nuit sans fin, l'éclipse, les cendres et mon égo criant
"Même pas en rêve, que de fuir ce destin damné
Aucune trêve, plutôt trépasser que céder"
Au bout du tunnel: que de la nuit, que de la neige
Seule la lune pour unique repère
Au bout du chemin: que du noir, que du froid
Et ces années mortes que l'on prie et vénère
Et je perds ma couronne comme on ôte mon destin
Et je mords les charognes comme on tord mes desseins
Les murs ne tiennent plus mais je leur jetterai ses pierres
Et ivre comme un foutu, je leur vomirai ma prière